Thèse "La pratique d'une subjectivité vulnerable"

PhD création

Université de Londres - Royal Holloway, Project doctorale de création, "Media Arts", 2018 - 2025. Sous la supervision de Olga Goriunova


Cette thèse porte sur les relations avec la vulnérabilité sous les régimes de certains modèles sociaux organisationnels populaires. La performance est le domaine principal de mes objets de recherche. Ils traversent différents champs, y compris : la performance artistique (notamment ceux créés dans ma pratique de recherche) ; le jeu de rôle grandeur nature nordique (LARP) ; la performance théâtrale ; et la performance dansée (pratique du mouvement). Dans ces domaines, j'examine le concept de vulnérabilité. Je me tourne vers ces domaines car une partie cruciale du travail, c'est-à-dire l'activité valorisée, consiste à "incarner, désincarner et réincarner, reconfigurant ainsi la corporéité et proposant des subjectivités improbables" (Lepecki, 15, Documents of Contemporary Art: Dance). En d'autres termes, un travail qui demande au travailleur d'être compétent dans quelque chose qui a tendance à être susceptible à l'effet : ce qui est la définition de la vulnérabilité à partir de laquelle je fonctionne dans cette thèse (Ferresse). Le projet vise à identifier comment la vulnérabilité est vécue dans les processus par lesquels les subjectivités sont produites et lorsque les identités sont interprétées.


Le corps est de première importance. C'est le portail et le vaisseau de ces domaines de performance. Il joue un rôle sous-jacent et déterminant. J'analyse les méthodes de ce travail : entrer dans la performance, y être et en sortir ; et les rôles, incarner, interpréter, jouer. Ça tangue, et ça peut provoquer des moments marqués de rupture de l'identité, des modèles et des normes. Là où le corps devient performant, c'est la frontière qui porte certains objets théoriques : les concepts de vulnérabilité, de subjectivité et d'identité. Là où la performance rencontre et crée le corps, il s'agit de la frontière de mon analyse. Les sous-concepts se situent ici et rayonnent ailleurs, notamment : le mouvement, l'effondrement, la résistance, la sensibilité, la barrière, l'attachement, le soutien, la surface, le territoire et la forme. Enchevêtrée dans des clôtures épineuses du pouvoir, cette frontière fait face au collectif, au social, au productif, au public et à l'organisation.


Dans les situations performatives où l'état d'être vulnérable est adopté comme une pratique collective par la majorité des membres de la situation, comment la vulnérabilité fonctionne-t-elle ? Cette thèse remet en question les structures traditionnelles de reproduction sociale et le corps productif, c'est-à-dire, un corps valorisé, en tant que corps social. Son objectif est de rendre compte de manière plus riche et de soutenir des formes diverses, non négatives, de relations et d'expériences de la vulnérabilité, de la subjectivité et de la relationnalité.🝏