Séance "Body Stutters and the Affects of Difference"

professeure invitée cours

Rupert, Vilnius, 2020
J'ai été invité à diriger la 8ème séance de lecture en ligne dans le cadre du Groupe de Lecture mensuel du Programme d'Éducation Alternative de Rupert. Les sessions de 2020 étaient dédiées à explorer davantage le thème sur lequel toute l'institution travaillait cette année-là, à savoir le soin et l'interdépendance.


https://rupert.lt/rupert-reading-session-8-body-stutters-the-affects-of-difference/


Resumé de cours
"Certains ne savent tout simplement pas comment gérer la maladie," me dit mon thérapeute Simon au téléphone. Simon renchérit en promettant : "L'empathie peut être enseignée malgré les croyances contraires". C'est une réalité désagréable, pour le dire gentiment. Quelque chose à mettre sur une carte de vœux. Certains ne savent tout simplement pas comment gérer la maladie, mais c'est bien plus qu'une mauvaise pratique de l'empathie. C'est le problème hégémonique et oppressif du validisme systémique. Ce sont les effets débilitants d'un monde valide sur la vie intime et sociale. Vivre avec le fait que certains ne savent pas comment gérer la maladie ne suffit pas.


Dans cette séance, nous voyagerons dans les mondes intérieurs des corps féminins pour déballer les façons dont l'effacement et l'exclusion se produisent chez ceux qui défient le diagnostic guérissable selon les termes de la médecine occidentale. En particulier, nous explorerons le corps féminin vivifié par une maladie chronique à faible visibilité. Nous examinerons les effets de cette dynamique sociale sur l'identité propre, la communication et le droit aux soins à travers une sélection de lectures approfondies. Les sujets de départ incluent : le genre, le sexe et le désir ; les relations familiales et la génération ; le droit d'être un corps créatif (et comment cela peut être utile pour vivre différemment en tant que corps productif) ; l'invisibilité, la solitude et l'autonomie ; les nouvelles identités non choisies ; le vieillissement chronique et la peur ; le droit au repos et dans quel cas, quand et comment ; comment créer un langage d'expression avec les autres quand il n'y en a pas et que c'est difficile d'écouter ; à quoi ressemblent les procédures de soins lorsqu'il n'y a rien à faire ?


À la fin de la séance, nous aurons démoli une partie du mur épais, mais non impénétrable, de la stigmatisation du corps et nous aurons commencé, ou ajouté, une embrassade du corps grotesque, du corps triste, du corps changeant, du corps vieillissant, pour un compte plus inclusif et socialisé de la matérialité physique de l'être qui affecte distinctement tout le monde".


Plan de séance

Comme l'indique le titre, la séance était basée sur l'expérience incarnée des corps qui bégaient. J'ai choisi de mener la séance comme une co-exploration des points de vue personnels et différenciés du corps malade et j'ai demandé aux participants de contribuer avec un objet/référence texte de leur propre choix dans un dossier partagé avant la réunion en réaction au thème et/ou en réponse aux principaux textes (cumulativement 16 pages). La séance a duré 3 heures et nous avons développé collaborativement de nouvelles connaissances grâce à la discussion et au partage matériel.

Les textes de la séance :

  • Blackfishing the IUD par Caren Beilin, pages 37-38
  • The Undying par Anne Boyer, pages 97-11
  • The Glass Essay par Anne Carson, pages 147-153🝏